« SI UN ANIMAL SAUVAGE DETRUIT UN CHAMP SITUE DANS LES LIMITES TERRITORIALES D’UN AIR PROTEGE, IL N’Y A PAS DE DEGATS »
Le renforcement des capacités des agents chargés de l’élaboration des procès-verbaux (PV) des dégâts causés par certaines espèces animales sauvages de trois (3) régions à Manga, organisée par le Fonds d’Intervention pour l’Environnement (FIE), se poursuit, ce 1er octobre 2024.
Après le rappel des échanges du jour précédent, la séance de ce 1er octobre 2024 a été entamé par les notions d’éthologie sur les animaux généralement impliqués dans les dégâts causés par certaines espèces animales sauvages. Le formateur, Tanga Frédéric YANOGO, Inspecteur des Eaux et forêts a souligné que l’éthologie est l’étude scientifique du comportement des animaux dans leur milieu naturel, s’intéressant à leur histoire évolutive. Il a relevé que tout animal présente deux sortes de comportements : innés et acquis. Cette thématique a permis aux participants de comprendre les comportements de ces animaux : leur mode de vie, leur milieu, leur alimentation, la conduite à tenir face à certains animaux, …
La deuxième communication a porté sur la présentation du statut juridique des espèces protégés par le décret. Il s’agit de l’hippopotame, de l’éléphant, de trois espèces de crocodiles, du buffle, de l’hyène et du lion. Certaines espèces sont partiellement protégées et d’autres intégralement protégées.
La troisième présentation de la journée a porté sur les zones de contestation lors des constats de dégâts animaux. Selon le formateur, les zones de contestation se définissent comme étant des sites ou lieux où, en principe, on ne peut pas pratiquer des cultures, de quelque nature que ce soit. Il souligne que « si un animal sauvage détruit un champ situé dans les limites territoriales d’un air protégé, il n’y a pas de dégâts et le PV n’est pas recevable ». Ces zones sont : les parcs nationaux, les réserves de la biosphère, les zones tampon, les pistes à bétails reconnus ; les bandes de servitudes le long des plans d’eaux et les forêts classés.
L’on dénombre également les ranches, les réserves de faunes totales ou partielles, les zones pastorales reconnues, les corridors officiels de passage d’animaux, les refuges locaux, les zones villageoises d’intérêt cynégétique. Le formateur souligne que les procès-verbaux de dégâts d’animaux dans ces zones ne sont pas recevables et les dégâts ne sont pas éligibles à l’indemnisation.
En rappel, après l’axe de Bobo-Dioulasso, le FIE procède au renforcement des capacités des agents chargés de l’élaboration des procès-verbaux (PV) des dégâts causés par certaines espèces animales sauvages de trois (3) régions, du 30 septembre au 3 octobre 2024 à Manga, dans la région du Centre-Sud. Il s’agit des régions du Centre-Est ; du Centre-Ouest et du Centre-Sud.
DCRP/FIE