Les acteurs impliqués dans la lutte contre les changements climatiques étaient réunis à Ouagadougou ce 26 mars 2019 à la faveur du dialogue structuré national sur le Fonds Vert pour le Climat (FVC). Le projet de ce cadre de dialogue est porté par le Premier ministère à travers le Secrétariat Exécutif du FVC au Burkina Faso et ses partenaires. L’initiative vise à renforcer la synergie d’action entre les parties prenantes pour une mobilisation plus accrue des financements du Fonds vert. La rencontre a connu la participation du Fonds d’Intervention pour l’Environnement (FIE).
Un des objectifs spécifiques de ce premier rendez-vous du genre est de partager les informations sur les engagements et ambitions envers le Burkina Faso des différentes entités accréditées, des entités candidates à l’accréditation ainsi que des partenaires de livraison auprès du Fonds vert. C’est ainsi que dans les communications livrées à la soixantaine de participants, des organisations internationales accréditées et représentées au Burkina Faso telles que l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) ont présenté les parcours qui ont été les leurs pour la mobilisation des ressources et les pistes de collaboration ouvertes aux structures nationales.
Au Burkina Faso, il n’existe pas encore de structure nationale accréditée au FVC. Dans le souci de bénéficier des opportunités de la finance climat, le Gouvernement a désigné, en mars 2018, le Fonds d’Intervention pour l’Environnement (FIE) comme entité nationale devant être accréditée (entité d’accès direct). Depuis cette nomination, le FIE est à la tâche et aidé en cela par l’Institut mondial pour la croissance verte ou Global Green Growth Institute (GGGI) pour l’appellation en anglais. C’est sur ce processus d’accréditation que l’équipe du FIE a exposé à l’occasion de ce dialogue structuré national.
En termes d’acquis, le Fonds a élaboré, en collaboration avec GGGI, un programme d’activités préparatoire à l’accrédition ou « Readiness and Preparatory Support Proposal » à soumettre au FVC. Par le truchement de l’Autorité Nationale Désignée au Burkina, la lettre de soumission de la candidature du FIE à l’accréditation a été transmise en février 2019. Pour suivre le processus, une équipe interne a été constituée avec à la clé un point focal/FVC. Une feuille de route du processus d’accréditation est disponible et l’inscription du FIE sur la plateforme du FVC est effective. L’objectif affiché est de prétendre à l’accréditation à l’horizon 2020 pour la catégorie des projets moyens dans l’optique de financer les grands projets dans le domaine non seulement de l’environnement mais aussi de l’énergie, de l’eau, de l’agriculture, etc. Des structures internationales déjà accréditées ont promis d’accompagner la démarche du FIE.
Rappelons que le Fonds Vert pour le Climat est un mécanisme financier de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Créé le 11 décembre 2010 à Cancun au Mexique, le FVC a pour mission de promouvoir un développement à faibles émissions de gaz à effet de serre et résilient au changement climatique dans les pays en développement. Le FVC ambitionne de financer des projets d’adaptation et d’atténuation dans des proportions équitables. Pour avoir accès à ses ressources, les entités doivent être accréditées auprès de lui.
Amadou Oury SANOU