Le secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD), dirigé par monsieur Pamoussa OUEDRAOGO, organise, ce mardi 4 avril 2023 à Ouagadougou, le deuxième atelier d’information/sensibilisation des acteurs du secteur privé sur l’adaptation aux changements climatiques et les opportunités d’investissements verts au Burkina Faso. M. OUEDRAOGO justifie le choix du secteur privé pour cette activité par le fait que, a- t-il fait observer, en citant la Commission économique africaine (CEA) : « le secteur privé au Burkina Faso emploie 85% de la population et participe pour 40% à la formation du PIB. Sa contribution dans la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques et l’identification ou même le choix des mesures d’adaptation pour une réduction des vulnérabilités du système économique et social s’avère indispensable ».
Ce deuxième atelier est donc une occasion pour les acteurs du privé d’échanger entre eux et avec les acteurs étatiques sur les défis et opportunités liées au changement climatique et de formuler des recommandations sur les mécanismes susceptibles de faciliter les investissements du secteur privé.
L’objectif global est de susciter l’implication et l’engagement des acteurs du secteur privé dans les actions d’adaptation aux changements climatiques grâce à la mise en place de mécanismes de facilitation. Ainsi, la rencontre a servi de cadre, entre autres, pour informer/sensibiliser les participants à travers des communications, sur la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques (CCNUCC) ; le Protocole de Kyoto ; la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) et le Plan National d’Adaptation (PNA) du Burkina Faso. Les acteurs ont également été sensibilisés sur les opportunités d’investissement verts au Burkina Faso.
L’atelier a connu la participation d’environ 60 personnes provenant de diverses branches du secteur privé tels que les banques, les assurances, les industries… Les travaux sont principalement constitués de communications suivies d’échanges en plénière.
Chargé de partager l’expérience du Fonds d’Intervention pour l’Environnement (FIE), la communication du directeur général du Fonds, Dr Jean Marie SOURWEMA, a porté sur le financement de l’économie verte. Il a insisté sur les raisons de la création du FIE qui est l'outil financier du Burkina Faso pour atteindre ses objectifs de politique environnementale. Dr SOURWEMA a indiqué que le FIE a trois (03) fonctions principales : mobiliser des financements ; sélectionner des projets et allouer des financements ; suivre l'utilisation des fonds alloués.
Dans sa communication, le Directeur général du FIE a informé les participants que le FIE a cinq (05) grands domaines d'intervention que sont : l’environnement et le cadre de vie ; les risques et catastrophes ; la Forêt et la faune ; la gestion des ressources naturelles (sols et eau) et la promotion des pratiques durables dans les secteurs productifs et l'énergie. Il a noté que le FIE a été accrédité auprès du Fonds Vert Climat (FVC) comme Delivery Partner en 2022.
Comme perspectives du FIE, son directeur général avance qu’il y a la mise en œuvre des activités du Local Facility (phase pilote, projet multi pays), le lancement de l’appel à projets en lien avec les déchets plastiques; la mise en œuvre de la 2e phase du PGPC/REDD+; l’opérationnalisation des fonds de réhabilitation des sites miniers; le processus en cours pour l’accréditation comme Entité d’Accès direct au FVC et le processus en cours pour l’accréditation comme Entité d’Accès direct au Fonds d’adaptation (FA).
Dr SOURWEMA a souligné que le FIE agit fortement dans la finance climat tout en exhortant les participants à l’atelier à ne pas hésiter à faire recours au fonds avec des idées de projets qui seront mieux travailler pour bénéficier d’éventuels financements.
DCRP/FIE
