Le Fonds d’Intervention pour l’Environnement (FIE) a eu une séance de travail avec des représentants d’IAMGOLD Essakane et du bureau d’étude SOCREGE chargé de l’élaboration du plan de réhabilitation et de fermeture de la mine d’Essakane, ce vendredi 7 avril 2023, à Ouagadougou.
En effet, dans le cadre de l’élaboration du plan de réhabilitation et de fermeture de la mine d’Essakane, le bureau d’étude SOCREGE a été recruté pour conduire une campagne de consultation des parties prenantes. C’est ainsi que le FIE a été identifié comme un acteur clé dont la contribution est souhaitée sur l’appréciation des défis et opportunités en lien avec le projet ainsi que sur les options de réhabilitation du site, de transfert des infrastructures, d’utilisation post-fermeture des terres du site et de transition sociétale. Il faut souligner que le fonds de réhabilitation des mines est logé au FIE.
Après son mot de bienvenue, le directeur général du FIE, Dr Jean Marie SOURWEMA a invité le bureau d’étude à procéder à la présentation du projet de plan de réhabilitation et de fermeture de la mine d’Essakane. Dans sa présentation, le représentant du cabinet d’étude a indiqué que la vision d’IAMGOLD « est de léguer un site sûr, stable et durable à la communauté offrant une valeur supérieure qu’avant le début de l’exploitation minière ». Il ressort que la société IAMGOLD exploite, depuis 2010, le gisement d’or d’Essakane au Burkina Faso, dans la région du Sahel. Cependant, après 12 ans d’exploitation, la durée de la mine a considérablement diminué. Et selon le Life of Mine (LOM) actuel, la mine cessera ses opérations en 2027. Les deux fosses satellites situées dans la zone de Falangountou ont cessé d’être exploitées depuis fin 2020. Et c’est pour s’assurer de sa conformité à la règlementation nationale et conformément à ses standards en matière de fermeture minière, qu’IAMGOLD a entrepris l’élaboration du plan final de réhabilitation et de fermeture de la mine d’Essakane.
Les objectifs poursuivis à travers ce projet, à écouter le communicateur, sont de respecter toutes les obligations réglementaires nationales et les bonnes pratiques internationales, réhabiliter le site afin qu’il présente, à long terme, une configuration stable et obtenir un usage final qui sera le plus compatible possible avec la vocation rurale de la zone ; proposer un plan de mitigation des risques pour la santé, la sécurité et l’environnement ; minimiser les impacts socio-économiques négatifs de la fermeture de la mine par la mise en place d’un plan de transition socioéconomique.
Le projet vise également à intégrer dans le plan de transition socioéconomique toutes les opportunités de valorisation agropastorale du site ; proposer une analyse des coûts réaliste et adaptée aux activités identifiées en lien avec les activités de réhabilitation et de fermeture ; spécifier les coûts éligibles au déblocage du plan de réhabilitation et de fermeture ; proposer une matrice des options de réhabilitation de chaque infrastructure et spécifier celles retenues en fonction du contexte.
Enfin, le projet ambitionne d’identifier des critères d’achèvement qui démontreront la mise en œuvre réelle des objectifs de fermeture ; proposer un programme de suivi et de suivi environnemental et socioéconomique post fermeture et prendre en compte les recommandations du comité technique de pré validation du PRF de la mine d’Essakane.
Après la présentation, le directeur général du FIE et ses collaborateurs ont posé des questions de compréhension et apporté des contributions en vue d’améliorer le document. Dr Jean Marie SOURWEMA a indiqué que des réflexions sont en cours pour une relecture des textes afin de permettre au Fonds d’Intervention pour l’Environnement de financer les travaux des différents comités pour rendre opérationnel le fonds de réhabilitation.
DCRP/FIE