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La situation environnementale du Burkina Faso devient de plus en plus préoccupante ces dernières années. En effet, qu’il s’agisse du phénomène de dégradation des terres, des pollutions et nuisances, l’unanimité se dégage au niveau des différents acteurs concernant les conséquences négatives des fortes pressions exercées sur les ressources naturelles ces dix dernières années.

Les impacts environnementaux sont directs et indirects avec des pertes du capital de ressources naturelles, une érosion des sols, un appauvrissement de la faune et de la flore, etc. Le développement actuel du Burkina Faso, ne repose pas sur des modes de production et de consommation durables et cela met en péril les droits des générations futures.

Les impacts économiques sont également graves. Les dommages environnementaux engendrent des inefficiences économiques estimées à environ 20 % du PIB, soit environ 760 milliards FCFA par an de pertes liées à la dégradation de l’environnement. Sur le plan social, ces impacts négatifs touchent particulièrement les ménages les plus pauvres qui tirent la majorité de leurs revenus de l’agriculture, de l’élevage et des ressources naturelles en général.

Les problèmes d’environnement prioritaires identifiés dans le 3ème Rapport sur l’Etat de l’Environnement au Burkina sont:

  • les changements climatiques;
  • la dégradation des terres;
  • la dégradation du potentiel en ressources en eau;
  • le système énergétique non durable;
  • les problèmes d’environnement urbain;
  • l’érosion de la biodiversité.

De l’analyse des causes de ces problèmes, il ressort un manque de financement des actions environnementales. Bien que le budget du Ministère chargé de l’environnement ait connu une légère augmentation ces dernières années, l’on relève encore un déficit moyen de plus de 100 milliards FCFA / an pour les programmes ayant un lien avec l’environnement et les ressources naturelles.

Or, le Burkina dispose seulement aujourd’hui, de deux sources principales de financement de l’Environnement: d’une part le budget de l’Etat, insuffisant, absorbé en grande partie par les dépenses de fonctionnement de l’administration et peu souple, et d’autre part les financements extérieurs marqués par leur durée limitée (projets et programmes de 3 à 5 ans) et parfois la complexité ou la lourdeur des procédures. Les fonds existants dans le secteur, hors budget des administrations, sont inexistants ou avec des ressources très faibles. La part des budgets des Collectivités Territoriales consacrée à l’environnement et aux ressources naturelles est très faible.

C’est conscient de cette situation que le Gouvernement du Burkina Faso a opérationnalisé le Fonds d’Intervention pour l’Environnement, institué par les différents Codes de l’Environnement depuis 20 ans, par le DECRET N° 2015-838/PRES-TRANS/PM/MEF/MERH du 13 juillet 2015.